Plancton pornicais
Un dimanche,
Par un beau temps clair, peut être blafard aussi
J’ai vu sur un ponton, amarré un superbe voilier
Un 16 mètres, rattaché à Amsterdam… bleu,
Ses espars surdimensionnés m’amènent à l’horizon
Sur le roof, un chien aboit en flamand pour me narguer,
Il est embarqué et moi je suis a terre, il tournicote autour
des winches en inox qui ont vus toutes les mers…
Devant lui « Choctout », danse à la sinusoïdale de la mer
Un plus petit, un enfant, un 38 pieds… avec une éolienne.
Les deux repartiront bientôt poursuivre l’épopée maritime
Libre et salée.
Quand la nuit viendra, les esprits, bouches grandes
Ouvertes, enverront sur eux un vent frais, sur leur armure
Ils s appuieront pour se degolfer, et toucher la Corogne…
Dans mon insondable, je tracerai leur route, et pour éclairer
Leurs yeux brulés par la nuit, je leur monterai l’apparition
divine du plancton, qui sait que les étraves glissent encore…